Vingt-cinq Rebelles et une BelleRe…vanche.

Fontenay-en-Parisis, samedi 8 mars 2025.

Nous ne nous étions pas quitté en super super bon terme, avec les Rebelles. Pas qu’ils soient méchants, hein, c’est juste que le dernier match contre eux, au cœur de la triste froideur d’un maudit vendredi 13 de décembre, nous avait laissé dans la bouche le goût amer de la défaite injuste, qu’elle soit encourageante ou pas n’ayant aucune espèce d’importance.

Alors sans en faire une obsession, disons qu’un certain esprit de revanche animait les 19 PP qui avaient décidé de faire le déplacement jusqu’à Fontenay-en-Parisis. Les présents de décembre s’étant chargé de rappeler aux nouveaux qu’il n’y avait pas d’autre issue que la victoire, et avec la manière, si possible.

Bon présage : il fait beau. Fini, le terrain gras de Goussainville et son herbe blanchie par les -15°C qui favorisent les gros. Place à de la bonne herbe bien verte, chère au cœur des trois-quarts.

Du classique à l’échauffement : on s’échauffe et on répète les consignes. Devant, ils sont gros, et pas nous. Donc : en défense, on ne se consomme pas dans les rucks, on est vigilants sur les pick and go et sur le jeu à une passe. ON FAIT ATTENTION A NE PAS ETRE HORS-JEU et ON SE BAISSE SUR LES PLACAGES. Parce que 1 : c’est la règle, 2 : si on les prend haut, on va subir leurs kilos et 3 : faut vite les faire tomber pour pas qu’ils nous fassent des gros mauls. Et si on n’est pas gros, on est mobiles et on a des trois-quarts à faire passer un Bielle-Biarrey pour un vulgaire Croizon. Donc, en attaque, on ne perd de temps à se consommer dans des petits tas, on écarte là où la vie est belle.

Et ça marche, il y a des fautes de goûts et des fautes tout court (des HORS-JEU), mais on met la main sur le ballon et on va à dames avant la fin des dix premières minutes. Par Baptiste, en funambule sur 50 mètres le long de la touche, à la conclusion d’une belle séquence pleine de passes.

Et puis PaulSud, y va de sa course rectiligne, superbement mis sur orbite par Rémi. Clinique. Un cadrage-décalage ? peut-être, je ne peux pas dire, j’étais trop loin. C’est en tout cas la même qui n’avait pas fonctionné quelques minutes plus tôt.

Et puis en sortie d’une énième mêlée, Rémi prend le trou sans trop le vouloir sur une feinte de passe d’école (pour les plus anciens, c’est celle que La Mugne exécutait si bien). Ce n’est pas lui faire injure, mais on a vite compris qu’il n’irait pas au bout tout seul, c’est loin, la terre promise, et d’ailleurs, il l’a bien volontiers reconnu. Heureusement, PaulSud est encore et toujours à hauteur et à l’intérieur pour conclure le coup.

Et puis les kilos adverses font leur œuvre. Après un pilonnage en règle dans nos 22 mètres, bien aidés par nos HORS-JEU et nos PLACAGES HAUTS, le Rebelle revient à 3-1. Et bientôt à 3-2, toujours à grands coups d’épaules, sur un petit côté sanctionné d’un essai de pénalité pour cause d’en-avant volontaire. On ne t’en veut pas, Pol, on aurait fait pareil. Et puis j’ai tout vu, j’étais juste derrière, tu l’as presque pas fait exprès.

Bref, il n’y a ‘’que’’ 3-2 à l’heure des oranges, parce qu’on aurait pu en mettre plus.

On s’attend à souffrir en seconde mi-temps. L’adversaire fait rentrer moult remplaçants (avant le coup d’envoi, il nous a même demandé si on voulait qu’il nous en prête, le con !). Et non, en fait, ça repart sur les mêmes bases. Ça galope. Rémi reprend le trou et ne reva pas au bout. Mais cette fois, ce sont des gros-pas-gros-mais-mobiles qui sont au soutien. Fifite d’abord, puis Nathan qui va aplatir entre les poteaux. Ils ne font pas que lancer et sauter en touche, ces deux-là. Et pour Nathan, premier match, premier essai ! Destins croisés. Il prive Toto de son premier essai pour son 527ième match.

A ce stade, on a bien tous compris que c’est derrière que ça passe. Alors, on y reva. Et avouons-le, c’est beau, une attaque en première main, bon timing, pas d’en-avant et tout et tout. Cador et Giordano en profitent et y vont de leur essai, à chaque fois à la conclusion de mouvements d’envergure. Giordano aura même l’occasion de faire le doublé, mais l’essai qu’il aplatit après avoir contrôlé le ballon avec le pied est refusé parce que le jeu au pied est interdit, sauf pour contrôler le ballon. Soit. L’arbitre a toujours (ses) raisons. Entre-temps, PaulSud avait signé son triplé, toujours au bout d’une longue course, il ne sait pas faire autrement, apparemment. Sauf que là, c’est un peu trop, même pour lui, alors il sort 5 minutes du terrain, le temps de vomir un peu. Fair-play, le gars, il a serré les dents jusqu’à la ligne.

Et c’est JB qui clôt le festival des cannes. Pas trop de passes, cette fois. Juste une prise d’intervalle, une course majestueuse et il va au bout, lui.

Pour l’anecdote, ce sont les Rebelles qui concluront le score, grâce à un pick and go d’un demi-mètre d’un gros-gros-pas-mobile-mais-gaillard de 130 kg que Cador et ses 65 kg n’ont pu, ni voulu, d’ailleurs, arrêté. C’est moche.

C’est fini, on a gagné. La Revanche est prise et douce. Même pour Rémi, rancunier, qui aurait bien aimé qu’on leur marque encore plus d’essais, à ces comiques, histoire de … On la savoure autour d’une bière, puis dans la voiture pendant le retour, puis à l’Entrepotes devant le manger, puis à l’Entrepotes devant une bière, puis à l’Entrepotes devant Irlande – France en buvant des bières, puis à l’Entrepotes en jouant à la belote en buvant des coups, puis à l’Entrepotes devant un irish café, puis à l’Entrepotes devant une chartreuse, et puis et puis et puis …

Bravo et merci à tous les PParticipants. Et à Boubou qui pue le rugby et avait bien compris qu’il fallait venir voir ça. Reposez-vous bien, on remet ça dès samedi pour la deuxième levée de notre grand chelem marsien à nous.

PPanda

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