On savait que novembre allait bruisser rugby. On ne s’attendait pas à ce qu’un tel souffle de folie touche les PP…

D’abord, le 5 novembre, c’est une belle victoire, quoique longue à se dessiner, qu’on a ramené de Clichy contre les Old Blagues.
Puis ce fut le déplacement à Marseille.
Jamais simple en tant que Parisiens cette expédition! D’ailleurs certains PP ont d’abord essuyé des vents contraires. Un certain Nicolas G. est ainsi allé prendre le train à Montparnasse. Excès de confiance ou de motivation? On ne saura jamais. Toujours est-il qu’il avait les maillots. Ainsi que sa femme et son gosse.
Le reste de la troupe s’est heureusement dignement comportée. Du moins pour l’embarquement Gare de Lyon sur le coup de 19h00 le vendredi. Car les PP présents sur le quai de la gare Saint-Charles à l’arrivée de la rame ont tout de suite compris qu’il y avait un peu de vent dans les voiles…(voir photos).

Une fois posés les sacs à l’Ibis local du coin de la gare, il restait bien sûr à descendre sur le Vieux Port.
Malgré les conseils d’un deuxième ligne de chez Nat et Dec c’est en fait grâce au hasard qu’on a trouvé un pub irlandais. Bondé comme il se doit.

On a alors décidé, sans se consulter, de faire offrande de nos deniers à un rade vide situé à côté, «le New Port», qui a eu le mérite de ne pas se démonter en nous voyant débarquer les uns derrière les autres.
Quelques tournées de bières plus tard tout le monde était à peu près brieffé sur le projet ultra secret des PP.
Une petite majorité est alors rentrée en taxi, un nombre non négligeable à pied et une lourde minorité a vécu sa vie. Un certain Thierry C. s’est perdu en rentrant tout seul après un dernier et horrible Kebab. Ce que firent les autres n’est pas connu. Une indication cependant. Sur le coup de 3 heures du mat a retenti dans l’hôtel un martial « Qui ne saute pas n’est pas toulou…Zin! ». Tellement martial que l’hôte d’une chambre voisine a dû sortir en string et bedaine dire son fait aux outrecuidents.

Le même est apparu, guilleret, quelques petits heures plus tard au p’tit dèj’: « Salut les gars! Vous en avez foutu un boxon! Je sais ce que c’est: je suis trésorier du Comité de Normandie » a-t-il déclaré derrièr ses bacchantes.
Les gars du Smuc étaient pile poile à l’heure (8h30) pour partir au tournoi. Eugène était l’un d’eux: jovail et chaleureux le gamin!
En arrivant au stade Saint-Menet ( le Jean Bouin du Smuc est en réfection)ce sont les effluves d’une usine d’Air Liquide qui nous assaillent. Puis ce sont les Bandar Logs ( la Folklo du Smuc) qui nous met la leçon sur le terrain d’honneur: face au soleil et au mistral on prend 2 essais à rien et on est loin d’être fringants.
Vingt joueurs en déplacement, 3 autres, blessés, sur le bord, c’est bien beau, mais à cet instant on ne tient rien. Deux exploits , l’un de Phil, puis un second de Fred 428, qui sert impeccablement Ximun, maquille un début de débandade en match nul 10-10. Miraculeux.

On a souffert une fois de plus de jouer tôt et en terrain inconnu. Mais c’est trop tard pour nos hôtes la machine PP est lancée. En attendant notre deuxième match on va jeter un oeil sur le tournoi féminin: Montpellier (1ère div) donne le tournis aux filles du Smuc (2ème div) et techniquement c’est plutôt pas mal. Surtout les jambes de la 14 disent certains…
On joue ensuite sur l’autre terrain, perpendiculaire au premier ( bonjour les repères avec le vent!), contre les Esquiches Coudes d’Aix en Provence. La grosse équipe du tournoi. La défense des PP revenue à son meilleur niveau, un choix de jeu plus simple et deux courses de Tramber ont raison des favoris, 10-5.
Nouveau temps mort avant de jouer les Vieux Ports. Ils seront, paraît-il, renforcés pour l’occasion car ça n’a échappé à personne: si les PP ne sont pas battus sur ce match le tournoi est à eux…
Grâce à une « 88 » de Titi c’est d’ailleurs ce qu’il advient (5-5).
Mesure et dignité seront alors nos maîtres mots: ces gens là avaient déjà de gros problèmes avec leur équipe de foot et voilà qu’on remet de l’huile sur le feu en ramassant la mise…
En sortant des vestiaires un cornemusier fait son office pour appeler à la gamelle tandis que Thierry président-marqueur d’essai demande comment se passe la proclamation des résultats, histoire, sans doute, de préparer son discours.
« Je sais pas, on verra  » lui répond-on. Ambiance.

Le repas de midi, qui réunissait toutes les équipes des tournois masculins et féminins, était super bien organisé et pas cher: 8 euros pour bouffer,assis, des bons trucs dans des plats. On en redemande.
Thierry a alors pris le protocole en main: distribution de Bouquin’z et  » merci tout le monde pour cet accueil » furent les deux grands axes de son intervention.
Ensuite il y eut un « ah bien bien bien! » puis les « Tuyaux » et tout se décanta.

On est alors partis au vélodrome pour le Argentine Show.
Le Rv était ensuite dans la bodega du Smuc. Et là c’était chaud: du monde, de la bière ( 1,50) des Dwiches (3), des huîtres (5)et un « Le Pape a dit » de derrière les fagôts, suivi, on sait pas comment, d’un tonitruant  » Et ils sont où les Marseillais? ».Curieusement, après, on a senti qu’il était temps de partir.

Direction le Cours Julien. Les resto y étaient vides et les PP arrivaient en ordre dispersé. Il a alors éte décidé de faire le point dans un bar. « El Ache de Cuba« , pour être précis. L’affaire s’est compliqué car il faut en être membre pour entrer. Tous les PP ont donc la carte 2004 de ce bar associatif. Tellement associatif que certains
(voir photos) n’en ont plus bougé, car selon eux: « manger, c’est tricher » ou bien encore  » boire de la bière c’est manger aussi ».

Une quinzaine d’autres, dont Edwige, a trouvé couverts  » Chez Abdel » un super resto du même cours Julien: bien servis et bon. Cela a inspiré des confidences: « Les filles, au rugby, je voyais ça comme le haut de Edwige et les cuisses de thierry », ou encore: « en tout animal sommeille un cochon ». Bref on s’est retrouvé entre nous et c’était bien. Et puis on contrôlait bien le quartier car les autres montaient la garde au comptoir du bar de Cuba. Maîtres d’un bout de Marseille pour l’espace d’une nuit: c’est pas tous les jours qu’on gagne « Le Tournoi sans nom »…

Ceux qui purent se lever de bonne heure le dimanche firent, sous la houlette de Yvo, un maître petit déj sur le Vieux Port: soleil, café, journaux et attente de Rico. En effet, le chanteur de l’escargot au New Morning, n’est arrivé que le dimanche à 11h00…
Lorsque sur le coup de midi le regroupement fut à peu près général, Yvo, toujours lui, se mit en tête d’aller manger « Chez Toinou ». On a finalement fini au Guépart avec quelques bouteilles de très bon blanc, avant de filer à la gare: il était alors temps, sur le quai, de boire la potion magique de Yodaddy: une prune explosive.
On se serait cru à la PP: « Un dernier dijo pour la route? »
Incorrigibles les PP et toujours le vent en poupe, sportivement.