Ce 22 octobre 2005 il ne faisait pas bon rencontrer des Lyonnais en match officiel.

Les Joueurs de l’OL ont balayé les Messins pas 0 à 4 en L1 tandis que, pour le compte de la Pro D2, les rugbymen du Lou sont venus à bout des Tyrossais sur le score de 28 à 12.

On comprend dès lors que la venue des Petits Pères dans la Capitale des Gaules ait revêtue, dans ce contexte, tous les attributs d’une entreprise hautement risquée.

Ils sont finalement les seuls à avoir tiré leur épingle du
jeu en ce samedi de tous les dangers sportifs.
Sérieux, appliqués, quoique sans folie créatrice, les PP sont parvenus à battre les redoutables Black’s Canuts (20 ans d’existence!) sur le terrain de la plaine de jeux des Etats Unis, tout à côté du stade Vuillermet.

5-20 à la mi-temps, puis 10-30 au coup de sifflet final, l’affaire a été rondement menée par une entame idéale: un départ de la troisème ligne sur la première mêlée enmenait notre numéro huit au milieu des poteaux avant que trois temps de jeu (vous avez bien lu) n’envoient Juan à la conclusion dans les minutes suivantes. Un essai surprise, un essai construit: ce double coup de massue venait à bout des intentions lyonnaises. Raph B. (en position d’ailier), Mugne, Ben et Tramber, à nouveau, complètaient le score.

Le trophée en jeu depuis 2003 entre les deux équipes restent donc la propriété des joueurs parisiens, après cette troisième victoire consécutive.

Un autre match commença ensuite: la soirée au restaurant La Traille sur les bords du Rhône à Vernaison. Après que chacun eut effectué les dévotions d’usage à ses idoles préférées (Jack, Ricard, demi, Martini etc…) la grande salle du restau abrita un repas événement: des centaines de cuisses de grenouilles furent ingurgitées tandis que le choeur petit périen, bien campé sur ses fondamentaux (« Ah! bien, bien, bien », entre autres) tenta tant bien que mal de résister à un rouleau compresseur nommé Marcel. Le bonhomme, âme des Black’s Canuts, avait de la poésie dans sa guitare et sa version très inédite de « Comme un garçon » de Sylvie Vartan restera dans les anales. Ce Canut, mémoire vivante de la paillarde, mérite un hymne: une bonne « marcellaise » , en quelque sorte, encore à écrire pour le remercier, lui et son équipe, de leur accueil tout au long de ce week-end.

Le groupe PP:
Rony, Greg, Titi, Sylvain, Deski, Fred Lulu dit Poussin, Raph B., Topak, Jérôme, Tramber, Nono, Mugne, Ben, Ximun, Lolo 400, Simon B., Lomu, Juan, Pline et l’incombustible Yodaddy auteur d’une demi heure d’anthologie sur le terrain.

Le Kop:Laure-Anne, Edwige, Zugo, Yaneth, Fred428.

[prochaine Une: après le match du 5 novembre contre les Mercenaires]