Après le match du vendredi 10 mars disputé à Limeil-Brevanes par les Petits Pères (association sans but lucratif, sportif ou corporatiste) face aux Arbitres d’Île de France (association corporatiste à but pseudo sportif et festif) on peut dire une chose: le rugby folklo, celui qui ne compte pas, vaut le coup d’être vécu. L’autre, celui de la grande famille ovale qui compte, a une belle capacité à se tirer des balles dans le pied. Pas étonnant qu’il y ait des centaines de licenciés en folklo…

Ceci dit les Petits Pères ont ramené un nul méritoire de cette expédition.
Mis en confiance par leur mobilisation (il n’est facile pour personne de respecter les horaires pour un match un vendredi soir, or, chacun dans le groupe PP a fait un effort magnifique), les Petits Pères ont bien géré le recul du coup d’envoi de 20h00 à 20h30, et ont bien débuté le match.
Une entame alerte, avec du mouvement. Alerte, mais pas assez agressive sans doute, ce qui empêche de tuer le match pour quelques maladresses ou quelques attentismes. Les débats étaient alors parfaitement dirigés par l’arbitre des 30 premières minutes. Le meilleur sans doute que nous ayons jamais connu.

Un essai tout en crochets et accélérations de Mugne positionné en 2ème centre sur cette mi-temps, concrétisait l’allant PP. Peu à peu pourtant, le pack bleu prenait l’ascendant, permettant à certains adversaires de se détacher et de venir défier derrière. Reconnaissons-le, leur savoir-faire à ce niveau est de très bonne facture. Et notre pack, pas assez habitué à ce genre de cocottes désaxées, a souffert pour endiguer. En tout cas, au fil des minutes, le ballon nous était confisqué. Ils marquaient même un essai pas construit sur un ballon poussé au pied. Le match était alors intéressant et ouvert.

La suite fut une drôle de dégringolade.

Le changement d’arbitre a été fatal au match et au rugby. Agressif-aboyeur-vindicatif à notre égard, complaisant envers ses collègues, le petit homme jaune apparu après l’interruption du vol de voiture et de motos, a laissé le match sous la coupe d’un pack très fort mais plusieurs fois sanctionnable. Quelques écrans et des contacts, choses tout simplement inévitables vu leur mono tactique, n’ont jamais été sifflés, ainsi que plusieurs entrées sur le côté. En revanche des avantages ne nous ont pas été laissés et pire, résugence d’un passé révolu, un en-avant dans les mains a été sifflé,, ce qui n’existe plus.
Mais nous on n’est que folklo, alors ce qu’on en dit…

A la reprise les PP repartaient avec un bon coaching et, devant, notre fraîcheur commençait à géner les adversaires.
Christian, sur l’aile droite, avait même une balle d’essai mais leur défense est finalement bien revenue. Tramber, dans un raid « Marseillais » de 60 mètres sur une sortie de mêlée, nous remettaient cependant devant au score avant que sur une mêlée devant notre ligne leur 5 passé en 8 n’emporte tout sur un départ au ras bien joué. A cet instant ils reviennenet à 10-10 mais ce n’était qu’une question de temps et de quelques ballons pour s’approprier le match. La pseudo crise de la 55ème minute est surtout celle de leur impuissance et de leur manque de condition. Arrêter un match pour une bisbille montée de toute pièce dans la foulée d’une exclusion déjà surréaliste des 2 cinq, montre que ça ne tourne pas forcément rond chez ces adversaires d’un unique soir.

Frustrant pour ceux qui n’ont joué que 15 minutes, pour les coaching prévus qui permettent à tous de jouer en changeant parfois de poste, frustrant pour l’esprit, ce match reste quand même une belle référense du respect que l’on a entre nous et envers ce que l’on se propose de faire: du rugby.

Une mention à Yodaddy, notre Bernard, seul membre dans le kop vendredi, qui doit aussi être déçu de tout ça et qui s’est sacrifié en gardant le parking après les événements.
Une mention aussi à Phil, qui, pour son retour, a rendu service aux bleus sans avoir le temps d’endosser la tunique PP, comme l’on fait toujours dans ces cas-là.
Et un carton, forcément rouge pour Pline, qui a oublié le vin chaud.

Le groupe PP: Rony, 428, Boubou, Greg, Deski, Rico, Fred Lulu dit Poussin, Sylvain, Raph B., Alexis, Boy’s Band, Topak, Tramber, Jérôme (Cap), Enrique, Nono, Mugne, Ben, Christian, Simon B., Nico, Phil, Pline.

[Prochaine Une: après le match contre Dassault le 24 mars]