Il y avait longtemps que les PP n’avaient approché d’aussi près le périph’. Depuis la Tour à Parachutes exactement. Et il y avait longtemps également qu’il n’avait pas perdu. Samedi 3 février, sur le complexe Max Roussié, Porte de St Ouen, la bataile a été âpre et le résultat finalement logique. Devant des Saucisses, nombreuses et véloces, les joueurs à la tenue lie de vin et cul de bouteille ont du céder le gain du match. Un score final un peu lourd. Six essais encaissés ce n’est pas rien. Mais trois furent marqués ce qui prouve que les débâts étaient ouverts. Un peu trop même puisque le jeu qui n’a jamais été posé a rebondi d’un camp à l’autre durant les 2 x 40 minutes du match.

Les deux équipes avaient bien préparé leur affaire puisque bien avant 10h00 les deux team étaient à l’échauffement.
Personne n’a pris le match à la légére et c’est tout à l’honneur du folklorisme rugbystique francilien.
La première mi-temps a été très enlevée. Et si les Saucisses ouvraient le score c’est bien les PP qui n’ont pas su concrétiser une bonne période de domination innitiale. Le jeu était tendu avec un point faible pour chaque équipe: la maladresse, balle en main des 3/4 saucisseux et la récurrente maladie des PP de redonner des ballons à l’adversaire. On peut facilement chiffrer à une dizaine le nombre de ces ballons relâchés au contact, perdu sur des impacts provoqués ou mal protégés lors des passages au sol.

Le PP ont bien réagi au premier essai des bleus et ont ramené la parité au planchot grâce à une espèce de Petite Porte conclue en vitesse et en force par Tramber.

Au milieu de cette mi-temps le bon arbitre est arrivé et on y a vu un peu plus clair. Un peu. Le deuxième acte fut du même acabit: du jeu, des rebondissements et des chevauchées tous azimtus. A ce jeu les PP ont laissé un peu de leur poumons et, peu à peu, se sont éteints physiquement. Une heure à ce rythme c’était déjà bien. Plus longtemps, et sans beaucoup de solutions pour coacher, notamment derrière, la baisse de régime était inévitable. C’est ce qui a fait basculer le match avec la blessure de Jérôme, sorti alors qu’il restait une bonne demi heure à jouer. Le bras en vrac, c’est pas très bon pour un demi de mêlée, qui avait eu le bon goût cependant, de marquer à bout de bras justement, le deuxième essai PP. Remplacé par Ben et avec des 3/4 qui perdaient de leur mordant tout se compliquait. Surtout que les adversaires savaient mieux recentrer leur jeu sur les avants quand il le fallait. Tramber qui était passé centre a marqué le 3ème après une percée de Mugne et Tigre, gardé en réserve durant la 1ère mi-temps s’est régalé de pousser quelques charges efficaces.

Au bout du compte les PP ont donc pris 6 à 3 mais entre les erreurs de placement, la fatigue et les ballons rendus bêtement il y a de quoi être sereins pour la suite, c’est-à-dire pour une autre confrontation avec cfes folklos-là qui peuvent disposer d’un stade aux dimensions cyclopéennes.