Humide

Faire un compte-rendu d’AG n’a normalement rien de sexy. Cela revient à dresser la liste les interventions des participants, à se souvenir des batailles de chiffres des prises de tête sur des petits détails, des tractations pour la nomination d’un nouveau bureau, de cette réunion qui s’est éternisée pendant des plombes… Mais, ô miracle, pour tous les traumatisés de ce genre de réunion, il existe une thérapie. Un truc qui peut vous permettre de ne plus transpirer à l’approche de la date fatidique. Cela s’appelle une AG des Petits Pères.

La météo avait donné le ton cette année, on savait que l’AG s’annonçait humide. Ou pour certains, liquide. Quelques rincées n’ont cependant pas suffit quelques PP à tenter de dresser une tente approximative dans le jardin de deux hôtes d’exception, Vivienne et Lulu, qui ont permis aux PP et à leur familles de passer une superbe soirée. Pour nombre de participants, la première épreuve a été de réussir à parvenir sur les lieux, la circulation se montrant capricieuse. Renseignements pris, ce n’est pas un accident qui a ralenti le mouvement, mais une rupture de canalisation dans un tunnel de l’A86. Humidité quand tu nous tiens…

C’est donc avec un léger retard que Sylvain a lancé les hostilités, aux alentours de 19h00. Il avait ainsi le plaisir d’inaugurer le matos de pointe loué par le président partant qui, pour sa der, avait choisi de soigner ses effets en amenant deux micros de grande classe. Ni les intempéries, ni les imprévus de circulation, ne pourraient gâcher sa sortie. Et dès les premiers mots de son discours de départs, les heureux participants de cette AG ont compris qu’ils allaient vivre un grand moment. Même les petits qui gambadaient aux abords se sont arrêtés quelques instants pour observer ce drôle de monsieur en chemise jaune. Thierry avait fort bien préparé son coup, proposant à l’auditoire un speech enlevé et émouvant. Anecdotes, souvenirs, confidences… Tout y était. Et le bougre n’y a lui-même pas résisté. Toujours et encore cette satanée humidité…

Après quelques salves d’applaudissements de clameurs de soutien, Sylvain a fort bien pris le relais. Bilan comptable, résumé de la saison, … tout y est passé. Sur le plan sportif, cela donne, sauf erreur, 15 victoires, quatre nuls et, ô malheur, 4 défaites ! La dernière était d’ailleurs encore toute fraiche, concédé quelques heures auparavant sur le pré du club de Chevilly La Rue. Les PP n’ont pas réussi à empêché les Apaches de conserver leur trophée, perdant 1 essai à 0 le match décisif. Auparavant, les PP avaient battu les locaux de Chevilly (2-1) et fait match nul contre les Bulles (1-1). Pas facile de faire un compte-rendu précis de ces trois matchs t ant tout est allé très vite, avec seulement 60 minutes de jeu en tout. Les PP ont pas mal défendu, mal attaqué, se sont fait voler beaucoup de ballons dans les regroupements, et ont commis quelques erreurs de gros calibres dont ont largement profité leurs adversaires. Ils ont aussi vite perdu un précieux pilier, Gros Fred, à cause d’une entorse. En résumé, une dernière sortie peu brillante. Et surtout la déception de ne pas ramener ce petit trophée qui aurait bien complété la panoplie de cadeaux pour le président sortant.

Remis de son discours poignant, c’est Thierry qui s’est chargé d’annoncer lui-même le nom de son successeur : un certain Jacques Cortie. Malheureusement, l’homme n’était pas là pour entendre les ova-la-tions. Longue vie au nouveau souverain ! Il sera bien entouré, avec notamment comme vice-président Ricco dit ‘N’a qu’un œil’ ou ‘Noeilnoeil’. La liste complète du bureau sera donnée une autre fois, mais comme diraient les commentateurs sportifs, y’a du beau monde sur la feuille. Et y’a aussi du beau projet en cours, comme l’a prouvé Tramber en dévoilant les grandes lignes d’une opération Madagascar qui se profile à l’automne 2008. Les PP ont du pain sur la planche, et aussi un gros appétit !

Transition facile, l’AG s’est offert une petite mi-temps gastronomique. Buffet-banquet, pompe à bières généreuse, whisky bien frappé…. Tout y était. Et le dernier acte pouvait commencer. Tout d’abord par les ‘Z’awards’qui ont vu quelques PP récompensés pour leurs loyaux (et parfois déloyaux) services. En vrac : Rony a eu une belle cravate pour sa prise de l’ours, Doud des gants magnifiques pour son sauvetage de pharmacie, Poussin un très beau trophée fantomatique pour ses discrètes apparitions en match… A noter qu’une nouvelle récompense sera dorénavant attribuée à l’issue de chaque match, La Petite Per le, pour le geste du match le plus surprenant, troublant, saisissant, marquant… (liste non exhaustive). Et c’est Alexis qui a eu le privilège d’inaugurer cette tradition grâce à un superbe coup de pied boomerang dont il nous a gratifiés face aux Apaches. Le trophée, créé par Rony, devrait faire forte impression dans son intérieur durant tout l’été.

En plus de s’illustrer avec ses prises de karatéka sur le terrain et par ses qualités de concepteur de trophée, le même Rony a brillé une troisième fois dans la soirée, au moment où Thierry déballait son premier cadeau de la soirée. Il découvrait une ‘petite porte’ de vestiaires, reproduction exacte de celles qu’il aimait tant ‘caresser’ pour se mettre en condition avant les matchs. Un premier cadeau qui allait ensuite ouvrir une véritable vague d’offrandes : statuette, photo, maillot (un vrai, celui de Marconnet)… Et pour couronner le tout, une sérénade, préparée et chantée par une poignée de PP. La chanson ‘Le poinçonneur des Lilas’ était devenue pour l’occasion ‘Je veux un gros’, l’une des phrases fétiches de Thierry sur le pré. Comme il l’a lui-même expliqué, cela lui permettait à la fois de se motiver en défense face à l’adver saire et de filer un peu les pétoches à ceux d’en-face qui se demandaient quelles étaient les intentions véritables de ce pilier brailleur. Chanson hommage, musique de fin d’AG. Mais pas de soirée. Thierry n’avait plus qu’à partager cette fin de nuit avec tous les participants. Il est reparti chargé, avec une tonne de souvenirs de quinquennat présidentiel, d’embrassades affectueuses et de seaux de larmes. De quoi mouiller le maillot des PP, une dernière fois.

 

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Olivier