Au programme, y’avait de prévu du sang et des larmes…

Qu’en a t’il été?

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Tramb

Un terrain d’honneur et des vestiaires flambants neufs. Rien n’avait été négligé en ce 14 novembre pour le dernier match d’O’Bevan avec les Apaches.
On avait même demandé aux Bleus de corriger la veille les champions du monde, histoire de bien lancer ce week-end ovale. Ils ont largement rempli leur partie du contrat. Et les Apaches et les Petits Pères n’avaient plus qu’à s’acquitter de la leur en offrant une belle rencontre à O’Bevan pour sa dernière sortie avec le numéro sept sur le dos de son équipe du Nord parisien.

Avant de lancer les débats sur la pelouse de La Grenouillère, les deux équipes ont parlé un peu chiffons en s’offrant des tee-shirts dessinés par Elhadi et Tramber.
On pouvait lire dessus le parcours rugbystique de Franck. En vingt ans de rugby, il a joué pour le Red Star O.A., le C.S. Clichy Rugby, les Apaches et les Petits Pères.
Ces derniers sont privilégiés : ils pourront encore compter de temps à autre sur les services du flanker chauve parti vivre en Charente-Maritime.
L’exilé de Surgères peut encore surgir!
Et pour les PP, cette rencontre du 14 novembre n’avait donc rien d’un match d’adieu. C’était une rencontre supplémentaire contre les Apaches, une équipe à laquelle on aime se frotter chaque saison.

La première mi-temps a été en faveur des PP. Un Zgueg des grands jours qui file sur l’aile pour marquer le premier essai de la rencontre.
Sur la touche, la vingtaine de spectateurs présents et les remplaçants PP apprécient. Les trois-quarts ont des fourmis dans les jambes et multiplient les percées.
Ils sont récompensés par deux nouveaux essais (Jérôme puis Zgueg).

Zgueg signe le troisième au terme d’une belle action après un une-deux entre Greg-Jérôme puis il vient croiser sur une chistera décisive et va au bout en finisseur.
Les Apaches réagissent en faisant parler la puissance de leurs avants.
Sur une bonne touche à une quinzaine de mètres, ils enfoncent la défense PP et marquent leur premier essai.
Les PP en inscrivent quant à eux un de plus (Grand Ju).

On atteint la mi-temps sur le score de de 4 essais à 2.

En deuxième mi-temps, la physionomie du match change. Les retardataires sont enfin arrivés et les Apaches comptent sur tout leur effectif.
Et ils se montrent beaucoup plus entreprenants. Ils marquent deux fois coup sur coup dont un essai copie conforme du 1er, ballon porté dans les 22, ils enfoncent et plantent.
Un gros orage passe par là. La fatigue aidant, les forces s’équilibrent. Les PP parviennent à marquer 2 autres essais par Gengis, décalé en bout de ligne et Ben en solo.
Ils ratent pas mal d’occasions au cours du dernier quart d’heure.
Un autre deuxième ligne dont je préfère taire le nom perd la ballon sur la ligne d’essai adverse et Rico, probablement gêné par une vision en baisse, peine à contrôler un ballon d’essai pourtant savamment dosé à deux mètres derrière lui.
On lui pardonnera en découvrant quelques heures plus tard l’état de son œil gauche.

Un dernier coup de sifflet du brillant Mugne, qui semble avoir adoré cette expérience d’arbitrage, met fin au match.
De l’avis général, il a été fort bien tenu son rôle. Ensuite, beaucoup d’accolades et d’applaudissements pour accompagner la sortie de l’homme du jour.
On découvre le charme des douches neuves sans eau, des vestiaires bien trop étroits, aux murs dangereusement friables.
Un Thierry aurait bien eu du mal à s’exprimer sans se retrouver la tête dans la pièce voisine ! Et une brillante idée : les chiottes dans les vestiaires. Pour pourrir l’ambiance avant un match, y’a pas mieux….

Du coup, on n’a pas perdu de temps dans ce chez d’œuvre architectural.
En bas nous attendaient quelques réjouissances et un O’Bevan rayonnant, les bras chargés de cadeaux : des bouteilles, des cadres enferment les maillots de ses anciennes équipes, ….
De quoi redécorer son nouveau home sweet home. Un carton sous le bras, il a pris la direction de l’Alibi avec une équipe mixte Apaches-Petits Pères.
Cette fois, pas besoin de changer de maillot ou de camp, il portait les bonnes couleurs. Celles d’un joueur généreux avec lequel il est sacrément plaisant de partager la passion du rugby.

* les copyrights de ce jeu de mots appartiennent à Lomu