Afin d’honorer le dernier entraînement de la saison, les petits pères s’affrontaient entre eux, au sein de 2 équipes constituées pour l’occasion, dans un hommage à l’équipe de France des manchots, soit les Enculés contre les Fils de Pute (ou le contraire).
Sur un terrain maintenu en parfait état malgré les conditions météorologiques catastrophiques, le match a commencé dans une ambiance bon enfant avec une première mi-temps équilibrée, dans lequel les deux équipes déploient un jeu tout en fluidité, avec des déblayages rapides, qui permet de beaux mouvement de trois-quart et autres percées au centre ou au ras, amenant un score à la quarantième minutes de 5 essais à 4.
Le terrain n’étant, ni lourd, ni gras, ni glissant, ni trop sec comme cela a été dit plus haut, c’est sans doute dans l’alimentation des joueurs, qui le midi avaient tous mangé des sangliers qui avaient dû manger un truc dégueulasse qu’il faut chercher, pour l’une des équipes les raisons de son effondrement en début de deuxième mi-temps (problème digestif ?), et pour la seconde la propension de certains de ces joueurs à bavarder sur le terrain, notamment sur la fluidité de l’arbitrage (problème digestif également ?).
Un mot en entraînant un autre, le début de la seconde mi-temps fut marqué par un coup de fatigue générale, une contestation qui jusque là se situait dans les règles de la courtoisie rugbystique classique et qui se transformait alors en tendance manifeste à l’anti-jeu souterrain (ou sous mêlée). En un mot les déblayages à peu près propres de la première mi-temps se mutaient en cochonneries propices à toutes les vilenies. Un rappel à l’ordre s’imposât.
Cependant il est à noter que c’est dans cette première moitié de seconde mi-temps que le match a entièrement basculé en faveur d’une des équipes, avec un score de 12 à 5 (environ) à la 60ème minute.
Après une petite pause bières et joints, non, oranges et flotte, et un petit briefing dans chaque camp sur les tenants stratégiques des dernières 20 minutes à jouer, le coup d’envoi du dernier quart temps est donné.
Les esprits surchauffés s’étant refroidis, la fin de partie se déroule, toujours dans une grande fluidité sous le regard attendri et bienveillant de l’arbitre qui se voit obligé de siffler quelques inventions burlesques comme : le tacle couché (dans les côtes) que s’infligeaient gentiment et réciproquement Jérôme et Topak allongés tête-bêche sous une mêlée, la cravate douce de Derrick (sauf erreur), l’étranglement courtois de Raph…
Quant au piétinage délicat avec massage du dos et sans crampon pour ne pas blesser offert par Greg à Fifi, il ne fut même pas sifflé tant l’intention de ne pas nuire sautait aux yeux.
Toutes ces figures aimables n’empêchant pas le jeu de continuer, bien au contraire, le score lui ne cessait de s’aggraver pour terminer à 18 essais, contre 6, ce qui est un peu sévère. Cela dit si on applique la règle du dernier essai gagnant, le résultat du match en est tout inversé. Donc qui a gagné ? Les fils de putes ? Les enculés ? Mystère…
D’autant plus qu’à ce stade votre humble narrateur et néanmoins arbitre peut bien vous l’avouer : il n’a jamais su qui était qui… D’ailleurs pour lui vous êtes tous des enculés de fils de pute et z’avez eu de la chance que le mot bienveillance faisait équipe avec le mot fluidité pour un arbitrage tout en souplesse.
Trois remarques pour finir :
1) Fait notable : un match petits pères contre petits pères se finit à son terme (2X40min), sans bagarre et avec le même arbitre : fluidité, bienveillance et sérénité…
2) Raph abandonne le rugby il en a marre de rattraper des remises en jeu, sur des coups de pieds qui arrive entre 8 et 10 m, alors qu’il est lui même mal placé à 9 mètres.
3) Sans rire il y a eu du beau jeu dans ce match, des déblayages efficaces, des sorties rapides, ceci favorisé par des pack à six, des beaux mouvements au large, des actions avec plusieurs temps de jeu et de l’adresse dans les passes. Du jeu offensif avec par défaut une défense un peu poreuse : 24 essais en 😯 minutes, c’est beaucoup, ça fait un essai toutes les 3min et 20 secondes.
Bon ben voilà, je passe sur le billard tout à l’heure. Salut les freaks.