Pour ce match contre les Pimpons, les Petits Pères avaient sonné l’alerte générale.
Hasard de calendrier, la liste des joueurs absents était plus longue que celle des présents.
A tel point que l’annulation de cette rencontre avait été évoquée au cours de la semaine.
Ce 5 février semblait pourtant propice à une telle confrontation face à une équipe que les petits Pères aiment beaucoup jouer, au risque de prendre parfois de belles déculottées.
Du coup, au son du « les PP n’annulent jamais leur match et n’aiment pas prendre pas des branlées » entonné par Jérôme, mobilisation générale.
Au final, 18 joueurs étaient là pour en découdre, certains sans une cote, d’autre sur une seule jambe ou avec le dos en vrac. Avec en guest star Grosfred, venu tester la capacité d’élargissement des nouveaux maillots. Dommage, pas de photographe présent pour immortaliser la scène. Pas simple en tout cas pour les deuxième ligne d’accrocher un bout de maillot en mêlée derrière lui. Va falloir penser à vaseliner les abdomens…

Nos adversaires, qui avaient déjà eu du mal à monter une équipe pour cet affrontement, ont en plus subi des aléas de la circulation.
A cause d’un vol de tuyaux, les Pimpons se retrouvaient en effet bien mal lotis (on connait la chanson)… Il s’agissait en fait cette fois d’un vol de câbles dans des tunnels qui a conduit à la fermeture de l’A86. Du coup, c’est à XIV de chaque côté que ce match a commencé, jusqu’à l’arrivée du quinzième valeureux Pimpon 20 minutes après le coup d’envoi. On a alors pu en découdre à XV contre XV et se rendre compte que ces pompiers étaient capables de terminer un match sans injecter de sang frais. Belle condition physique, bravo les gars!

Sur un terrain assez gras, on n’a pas vu de beau rugby. Dans les deux camps, beaucoup de passes ratées, de mauvais choix, de plaquages manqués… Les Petits Pères manquaient de cohésion et les Pimpons ont mis maintes fois le feu dans leur défense. Mais après 15 minutes difficiles, ils ont réussi à inverser enfin la pression et à entrer dans le camp adverse.
Et sur un ballon tombé par les Pimpons, le solide Rémi, décisif sur ce match, parvient à aller aplatir entre les perches. Les PPs mènent 1 à 0 mais n’en mènent pas large. On joue mal et on s’expose trop.

Les deux packs se livrent une grosse bataille au sol, pas toujours dans les règles.
L’homme chargé d’ordonner tout n’était autre que Boubou le fluide, qui a accepté de prendre le sifflet pour la première fois.
Les participants garderont à l’esprit quelques grande tirades, du genre « OK, je viens d’apprendre cette règle, je vais désormais l’appliquer » ou bien « C’était pas un plaquage appuyé. Moi, j’ai perdu une épaule sur un plaquage bien plus appuyé ». Le dialogue avec Numéro5, accusé de plaquage haut, était également savoureux: « Tu as eu le sentiment de faire faute Sylvain? » Je vous laisse deviner la réponse. Les Pimpons se sont pliés à cette arbitrage novateur et ont fait preuve d’un super état d’esprit pendant la rencontre.
Il faut dire qu’il y avait quelques raisons de s’énerver de part et d’autre. Ça plongeait dans tous les sens, ça grattait, ça rentrait sur le côté… Un joli combat d’avants. A la sortie d’une mêlée sur leur ligne des 5 mètres, Nicold parvenait à contrer le ballon qui retombait dans l’en-but. Jérôme était le premier à se jeter dessus. 2-0 pour les petits Pères, score à la mi-temps.

En deuxième période, les PPs ont continué à défendre vaillamment. Les Pimpons ont marqué assez rapidement et espéraient bien repartir avec un nul ou la victoire. Sur plusieurs actions, on était sur le point de composer le 18! Notre pompier du jour a été FabuloosFab, qui a réussi à mettre son corps d’athlète sous un Pimpon qui pensait bien aplatir dans l’en-but. C’était très chaud !!! Jusqu’au bout, nos adversaires n’ont pas lâché mais la défense PP a résisté.

Après un tel match, pas question de louer la qualité de notre jeu ou la beauté de nos enchaînements. Il y a eu des tonnes de déchets et on s’en sort bien avec cette victoire, la cinquième de la saison (sur dix matchs). Il ne s’agit donc pas de se laisser griser par la sirène du succès. Mais pour un match aussi mal engagé, ce résultat a de la gueule. Il a fallu une bonne dose de vaillance à tous les PPs pour résister à ces Pimpons galopeurs et les empêcher de revenir au score. En conclusion, une victoire de bon (deux) ton.

Cosita

PS: à noter que nos maillots ont eu double ration de match ce samedi puisque l’équipe de la Société Générale qui jouait après nous a récupéré notre jeu. C’est Sylvain qui les lavera au bureau lundi…