Reporters sans Manières – Petits Pères: 4-4 (mi-temps 1-3)
Arbitre: Albaladejo

Temps printanier, match en soirée (20h), terrain souple mais sableux
Assistance: Bernard (comme d’hab), Boubou (en pélerinage), Manu Brozek (en vélib de fonction), Elhadi (plus en rade)

Ah si seulement la presse spécialisée avait été là pour témoigner… Pas de doute, Marc Lièvremont aurait revu tous ses plans à 9 seulement jours de l’annonce de la liste des 30 pour la prochaine Coupe du monde.
Il aurait probablement choisi quelques acteurs présents ce 2 mai sur le terrain de Pershing pour l’accompagner aux antipodes. Oui mais voilà, pas de journaleux de l’autre côté de la main courante. Car ils étaient pour une fois sur le terrain, aveuglés par le fech-fech du bois de Vincennes.

Les Petits Pères ont en effet eu le plaisir d’affronter les Reporters sans manières (RSM), une équipe qui regroupe les journalistes ovales de Paris. Pas les pardessus de la profession: des petits jeunes affutés privés de notes de frais. Une opposition cartes de presse contre cartes vermeille. Car ils étaient sacrément en cannes nos adversaires du jour. Et pour cause ! Ils se ménageaient depuis le mois de septembre pour préparer cette rencontre, n’ayant pas disputé de match depuis l‘automne. Un d’entre eux a même été jusqu’à perdre un tiers de son poids pour cette rencontre, troquant son maillot de pilier contre celui de marathonien. Et ils étaient pressés les journaleux, avec une grosse envie d’écarter le ballon. Les Petits Pères ont dû se montrer solidaires en défense pour contrer leurs attaques. Voire leur ballon! Les bras tendus vers le ciel comme deux Twin towers avant d’être transformées en piste d’atterrissage, l’ailier aérien Lomu s’en est allé contrer un adversaire non loin de la ligne de touche. Derrière, trajectoire parfaite du ballon qui refuse de sortir et « Lomoule » se jette dans l’en but pour inscrire le premier essai de la rencontre.

Les Petits Pères prennent le jeu à leur compte. Les gros enchainent les picks and go, tentent quelques mauls et les ballons sortent proprement. Dam hérite d’un bon ballon dans leur 22 et renverse tout sur son passage avant d’offrir le ballon à Greg qui arrive lancé comme un avion et parvient à franchir la ligne. Il venait de rentrer 20 secondes avant, belle efficacité ! Malheureusement, les PPs se désunissent en fin de première mi-temps. Les replacements sont plus lents, les discussions incessantes,… On commente au lieu de jouer et on s’enlise sur ce terrain sablonneux. La sanction est immédiate : les RSM trouvent la faille en défense et réduisent le score. Les PPs les maintiennent à distance avec un troisième essai inscrit quelques minutes plus tard par un Mugne rageur après un nouveau beau travail de perforation de la troisième ligne. 3-1 à la mi-temps.

Les RSM sont bien décidés à faire leur retard et reprennent les choses en main dès le retour sur le terrain. Les Petits Pères ne parviennent pratiquement plus à sortir de leur camp. Défense de ne pas défendre ! Les lignes tiennent mais nos adversaires reviennent de plus en plus vite. Surtout quand Arnaud leur offre un caviar de coup de pied qui a donné envie à toute l’assemblée de remettre la Petite perle au goût du jour. Après le match, le deuxième-ligne repenti ne parvenait toujours pas à expliquer son geste

On finit logiquement par prendre un deuxième essai (3-2). Sur une de nos rares incursions dans leur camp en deuxième mi-temps, Benj nous redonne de l’air en inscrivant un quatrième essai sur une interception (4-2). Il reste une quinzaine de minutes à jouer et les RSM ne baissent pas les bras. Bien au contraire! Ils redoublent d’activité et combinent de plus belle à l’arrière. Che parvient une première fois à sauver la patrie en rattrapant un joueur qui file à l’essai. Mais à force, ça finit par passer et on prend deux essais dans les cinq dernières minutes. A 4-4, fin du match et salutations cordiales entre les équipes qui félicitent l’arbitre pour sa prestation. Ensuite, quelques tournées au Terminus pour conclure cette rencontre disputée dans un très bon esprit. A croire que Sébastien Chabal s‘est trompé, lui qui nous raconte depuis une semaine que tous les journalistes sont des abrutis…

Cosita, également encarté