Commencer un papier avec un titre foireux n’est pas très vendeur, mais l’intensité des derniers jours ne me laisse pas trop le choix. Pas facile de se remettre les neurones en place après un programme aussi chargé : RCT-Toulouse (vendredi soir), XV de l’Erdre – Petits Pères (samedi matin) et Castres – Clermont pour terminer (samedi après-midi). Et encore, il ne s’agit que de la partie sportive. Le volet festif a aussi été riche, voir même luxueux pour ceux qui ont croisé la fameuse Lady de Nantes. Alors plutôt qu’un long résumé, voici un florilège de quelques phrases (presque) entendues sur les bords de la Loire ou de l’Erdre.

« Il est bien équipé ce wagon-bar »

C’est avec entrain qu’une douzaine de PPs ont pris le TGV vendredi après-midi. Certains jeûnaient depuis déjà deux semaines en perspective de ce voyage. Car ils savaient qu’ils trouveraient à bord autre chose que des sandwiches SNCF. Ils n’ont pas été déçus : charcuterie, fromage, vin rouge et blanc, prune … Une collation-goûter-repas de première classe !

« Il a mis sa bouée le coach ? »

Ceux qui n’aiment pas le train ayant pris leur bagnole, c’est une quarantaine de gonzes qui se sont retrouvés au pied de leur hôtel. Fidèle à ses principes, le coach vénéré a emmené sa Guzzi prendre l’air. Et malgré un trajet humide, Boubouche affichait sa bonne humeur habituelle à l’arrivée.

« Quel drame ce tram ! »
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Pour ce premier match des demies, les organisateurs avaient choisi un ingénieux système d’échauffement collectif. D’abord pour réussir à monter dans une rame du tram, puis pour résister aux 45 degrés à l’intérieur. Grosse cata sur le réseau du TAN, pas moyen d’arriver pour le coup d’envoi. Du coup, les PPs ont tenté leur chance par petits groupes. Certains ont couru jusqu’à la Beaujoire, d’autres ont préféré revenir vers le centre-ville pour trouver un rade. Le stop a marché pour quelques-uns. Et ceux qui ont eu la patience d’attendre à bord ont fini par arriver bien à la bourre. La carotte était belle : des places magnifiques en présidentielle. On pouvait sentir l’odeur du gel de Mermoz, c’était le pied !
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« On dirait le Marais ce cœur de ville »

C’est marrant comment deux demi-finales peuvent radicalement modifier la vie nocturne… Grosse concentration de couillus au mètre carré dans les petites rues nantaises. Heureusement, notre tanière locale habituelle nous tendait les bras : le Lieu unique.

« Y’a eu un incendie dans la chambre 104 ? »

C’était l’une des questions au petit-déj, un camion de pompier s’étant spontanément arrêté pendant la nuit devant notre hôtel. Un pompier a déplié la grande échelle pour passer la tête à la fenêtre. Il n’était pas préparé, il a fallu le réanimer…

« C’est pas l’endroit où y’avait les cornichons ? »

Cette question a rapidement fusé dans le club-house du stade Robert Mesnard. Mais les principaux témoins d’une belle soirée de 2010 ont refusé d’y répondre. Pour mémoire : http://petitsperes.org/spip.php?article371

« On arrête d’être spectateurs »
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Deux matchs de Top14 en tribune, c’est pas mal, mais celui que les PPs étaient venus disputer sur le pré avait une toute autre saveur. Grosse affluence chez les framboises (29 joueurs) et dans les rangs de La Chapelle sur Erdre (club de troisième série). Le coup d’envoi vient tout juste d’être donné et certains PPS en sont encore à essayer d’ajuster leurs maillots quand les locaux marquent le premier essai.

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Réplique quasi-immédiate, avec une égalisation de Tramb sur une petite porte. Che et Ximun nous offrent ensuite un beau numéro de passes redoublées qui se termine par un essai du plus grand. Che signe même un doublé et les PPs mènent 3 à 1. La deuxième mi-temps est à l’avantage des Chapelains qui reviennent au score. Vaillants en défense, les PPs parviennent à préserver le match nul (3-3).
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« On reviendra prendre le trophée chez vous »

C’est l’espoir des joueurs du XV de l’Erdre qui se voient déjà parader au Trocadéro. Et ils n’ont pas hésité pour cela à lâchement nous offrir le trophée Rony, en nous expliquant que nous le méritions au terme de ce match nul que nous n’avions pas gagné mais qui représentait une victoire puisque nous n’avions pas perdu. Sylvain, président du vice, a souri et accepté de reprendre le trophée. Cela ne serait pas passé comme cela avec Rico, qui rivé à son canapé parisien, n’a rien pu faire d’autre que se tirer sur la tige (qu’il a dans la jambe…). Perso, quelques goulées de liquide maison de tonton Régis m’ont aidé à avaler cela.

«Faites gaffe, y’a la télévision »
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Cette fois, les PPs sont arrivés en voitures et au complet au stade de la Beaujoire pour assister à Clermont-Castres sous le beau soleil

printanier. Pour pouvoir s’asseoir en tribune présidentielle, deux consignes à respecter : ne pas être trop bourré et ne pas déclencher de générale avec les remplaçants assis sous nos pieds. Comme si on avait envie de se frotter aux golgoths auvergnats ! On s’est comportés comme des gentlemen que nous sommes et certains sont même allés jusqu’à soutenir et féliciter Castres. C’est pas de l’esprit folklo ça ?
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« Dire fait rire, le faire fait taire »

Cette citation est véridique. Elle a été recueillie par Pline en personne parti se frotter à Labit après la rencontre. Elle est d’une profondeur absolue et peut être très difficile à répéter après quelques heures de picole. Certains pensent se la faire tatouer.

« Hop, hop, hop »

Spéciale dédicace à une ravissante serveuse du Ribouldingue qui a presque réussi à persuader Sylvain que le canon de la beauté n’est pas forcément un Boer de 130 kilos avec les dents cassées.

« On pourrait changer d’endroit ? »

L’auteur de cette phrase n’ayant pas parlé assez fort, on a re-re-re-re-repris la direction du Lieu unique. Et c’était toujours aussi bon.

« Ils supportent quel club ? »

Un train bondé pour le retour, avec plein de voyageurs qui avaient roulé leurs drapeaux roses et bleus dans leurs sacs Vichy. On avait donc raté un Stade français – Bayonne à Nantes ? Que nenni. On se retrouvait avec plein de charmants protestataires qui allaient à la Manifpourtous. On leur a conseillé d’aller se finir au Lieu unique en rentrant. Avec un peu de chance, ils en ressortiront tout gais.