Joyeux anniversairrrreu, joyeux anniversairrreu Boubouche, joooooyyyyeeeuuux anniversaiirrrrreuu ! (Avé les chœurs putaing cong !)

Eh oui si le rugby était une fête, eh bien en ce 18 janvier 2014, c’était bel et bien la fête de son Impériale Sublimissime Magnificence Nôtre Entraineur Vénéré, que les dieux du rugby l’aient en Leur Sainte Garde ! Non, non il n’est pas encore mort, il a juste fêté ses 50 balais et nous autres les Petits pères ont s’est mis en quatre pour lui faire un chouette cadeau : un match de rugby ! Mais pas n’importe quel match : le match de la fête du slip, en hommage au slip kangourou que Boubouche portait dans les années 60 à sa naissance.

Il faut dire que le cadre s’y prêtait bien, car on ne remerciera jamais assez les architectes et urbanistes de la Mairie de Paris en cheville avec la mafia polonaise qui dirige en sous-main le bureau de notre association pour avoir trouvé un lieu aussi idyllique à notre devenir sportif. Coincé entre le périph, les Moulins de Pantin et les silos des ciments Lafarge, avec des vestiaires ressemblant à un hôpital en état de vétusté avancée et un club-house qui rappelle la salle d’opération du Dr Mengele, il est clair que la Grenouillère et les arbres du parc de Sceaux peuvent aller se rhabiller ! Mais bon peu importe le flacon pourvu qu’on ait le terrain en plastique (sic)… Le stade Ladoumègue accueillait donc notre première prestation en match contre les Globes venus du sud de Paris, là où il fait bon vivre…

Après l’échauffement de rigueur, rythmé par le bruit des décompresseurs des silos, 1, 2, 3 pffff, 1, 2 , 3, pffff, les consignes d’avant match sont données. « Bon les gars on va essayer de jouer au large en tâchant de mettre en place les croisés pour les ailiers » déclare sa Magnificence… « Et ça veut pas dire qu’il ne faut pas fixer bandes de cons, le premier avant qui fait une passe je le bute ! » ajoute Jéjé Grossbaf !
Hélas pour l’un comme pour l’autre, le passage d’une dizaine de poids-lourds sur le périph à ce moment là, entraîne une certaine incompréhension et les PP à l’appel de l’arbitre se rangent à leurs postes dubitatifs… Z’êtes sûr qu’ils ont dit « on joue au large comme des ailiers, on va pas fixer comme des cons, faut faire des passes jusque dans l’embut ? »

Coup d’envoi, le ballon monte haut dans le ciel, malheureusement, personne n’ayant entendu le sifflet, Mugne court tout seul pour rattraper sa baballe qui roule au milieu des lignes arrières des Globes et à la manière d’un footballeur dribble toute la défense pour aplatir le premier essai PP. Le ton du match est donné.

Remise en jeu. Après quelques secondes, la défense PP, enfin défense… 1, 2, 3 pffff, se fait trouer par un centre Globe particulièrement en canne et c’est l’égalisation.

Remise en jeu. Les PP courent de partout, et appliquent les consignes, se font tout plein de passes et inscrivent un second essai. Les Globes se remontent les bretelles entre eux, et ça repart…

Remise en jeu, les PP en plantent un autre et puis one again, les Globes re-trouent la défense et inscrivent un autre essai.

Remise en jeu. On y retourne et encore un essai PP avec des passes au large, du hourra rugby et tout ça et on fait des croisées et c’est beau et on en pleurerait tellement c’est beau… Et P’ti Lu pleure tellement qu’il fait des en avant pour ne pas trop alourdir le score et Che ne fait plus de passe à Yo pour ne pas trop alourdir le score non plus…

Remise en jeu et… A ce stade les lecteurs avertis des CR de match constatent que nous n’avons pas encore parlé des avants, de chocs rugueux, de mauls, de déblayages, de bagarres générales bref de toute la subtilité du rugby, pourquoi cela s’interrogent-ils ???… Ben c’est parce que on jouait tous trois-quarts ! Les consignes quoi putaing ! la discipline merde faut faire plaisir à Boubouche les gars ! Alors on joue un jeu débridé, un jeu plein d’énergie, un jeu étonnant mais une partie des puristes s’interrogent toujours : de quel jeu s’agit-il ? De rugby ? Et puis c’est la mi-temps sur le score de 5 à 2 pour les PP.

Le recadrage de la mi-temps consiste à constater pour les PP qu’on n’a pas fait une action construite, qu’on est des moins que rien, que c’est la fête du slip et que il n’y a pas de symbole plus con et plus individualiste que le slip. D’ailleurs ne dit-on pas « T’es tout seul dans ton slip pour gagner ce match ? » Les PP décident de s’y remettre collectivement et de se débarrasser des éléments perturbateurs en prêtant quelques joueurs aux Globes en manque d’effectif.

Remise en jeu. Les PP se prennent un essai direct sur un départ du 10 adverse depuis ses 22… Un collectif pareil ça force l’admiration, bravo…
Remise en jeu. La même. Ca force même le respect encore bravo…
Remise en jeu. Nouvel essai par le centre Globe et c’est l’égalisation en canne bis. Ca commence même à chatouiller. Bravo…
Le score 5 à 5 à la dixième minute de la seconde mi-temps.
Tu parles d’un cadeau d’anniversaire !

Remise en jeu et alors que les Globes essaient d’y croire pendant que les PP ne croient pas qu’il soit possible d’envisager de supposer éventuellement une seconde de perdre ce match, Tim réceptionne la balle et court tout droit aplatir le sixième essai PP. V’là le collectif ! Enfin ! Et le match se poursuit selon la même dynamique, et les PP engrangent encore 2 ou 3 essais dont un sur une combi de troisième ligne qui sera sans doute l’essai le plus construit du match côté PP.

Au final une victoire PP avec un score de 8 ou 9 essais à 5 sur une équipe Globe très (trop) hétérogène… Victoire certes mais avec un match pareil, Boubouche a pris 10 piges en cheveux blancs et en ride sur le front… Ben c’est normal c’était son anniversaire. Allez remise en jeu… Remets nous plutôt une bière, faut boire pour oublier, le gris du béton du périph, la rouille des grilles… et ce drôle de match ? Ah non on ne peut pas l’oublier c’était le cadeau pour Boubouche !
A plus les freaks des zones urbaines.