The poor lonesome hero… l’exfiltration des maillots de Clichy.

Voir Clichy et … y re-aller ! (ou comment on vient, on ne gagne pas, et on y reva).

Jeudi 22h. On a perdu. On est énervés comme tout, parce que perdre le PPrunch, même à l’extérieur, c’est la loose. Les corps, comme les âmes, sont meurtris. Mais bon, en bons défendeurs des valeurs que tout le monde nous envie et qui font la grandeur de notre sport, et aussi parce qu’on a soif, on va boire un coup dans le club-house des Old Blagues. C’est cool, qu’il soit ouvert, on n’a pas besoin de crapahuter jusqu’à un bar en ville.

A part la défaite, qu’on n’avait plus connu depuis moult matchs, on fait comme d’habitude : les derniers checkent le vestiaire. OK, c’est bon, on n’a rien oublié.
Alors on boit quelques coups, et sur le coup des pas trop tard et demie, ne reste que 5 lascars qui décident d’aller boire vite fait un dernier verre à l’Entrepôtes, juste un, promis, en coup de vent. On est jeudi, ou pas ?
Check du club-house. OK, c’est bon, on n’a rien oublié, même pas le sac à maillots, mais qu’est-ce que c’est beau, un collectif bien huilé.

Vendredi 0h30. On est à l’Entrepôtes. C’est chouette, on boit un coup, on fait la photo carré VIP.
Vendredi 2h. Ça ferme. On se fait mettre dehors. On rentre se coucher. Pas le temps de ruminer, on s’endort. Merci, Monsieur Irish Café.
Ce que personne ne savait, c’est que la partie ne faisait que commencer …

Vendredi 9h30. C’est Toto qui donne le coup d’envoi de la première mi-temps. Il n’a toujours pas digéré la défaite, et pour se remonter le moral, pense au gars qui s’est porté volontaire et qui va devoir laver les maillots. Ah ah, mais quel con, ce Régis ! Prendre le sac à maillots juste le jour où on joue sur un terrain en mi-herbe mi-boue, et sous la pluie. Bah ! On ne compatit qu’à moitié. C’est de sa faute, après tout, il n’avait qu’à pas oublier de remettre le n° 11 dans le sac après le dernier match. Lamoche chope la balle au bond. Régis ? N’importe quoi, ce n’est pas lui qui a pris le Sac. Tonton, en vieux grognard qui en a vu d’autres, prend les choses en main, questionne, invective. Mais rien à faire, il n’y a personne à la réception de ses interrogations et il s’inquiète. Alors Che, depuis l’arrière, tente quelques relances de l’impossible. Et trouve enfin un peu de soutien. Théo et Jean-Giac ont amené le Sac au club-house. Et en partant, Docteur Jules a tout bien vérifié qu’on n’avait rien oublié. Panda confirme. Ouf, c’est bon, y a plus qu’à attendre que Régis se réveille.

Vendredi 18h30. Après 9h de jeu, Régis se réveille et pète l’ambiance. Il n’a pas les maillots. Il dit que c’est Eliot qui les a. Qui proteste. Non, c’est pas moi qui les ai. Je n’ai pas dit que c’était toi, c’est Giac, j’ai dit. Mais non, ce n’est pas Giac non plus, et puis c’est pas possible, il n’a plus de doigt pour les porter.
A la pause, il faut se rendre à l’évidence. C’est plein de bonne volonté, on occupe bien le terrain, mais c’est brouillon. Du coup on n’avance pas. Alors on baisse la tête et on appelle l’adversaire à la rescousse. Re-la loose.

Samedi 9h00. Début du second acte.
L’espoir renaît. Panda ouvre un œil. L’adversaire a répondu. C’est confirmé, on est des cons, le Sac est resté dans le club-house dans lequel on n’a rien laissé, promis, juré. Alors il saute dans son slip et il y reva.

Samedi 11h00. La terre promise ! Privilège rare pour un Petit Père, je vois le stade de Clichy de jour. La pelouse ne peut plus se cacher. Elle est moche, les flaques d’eau pleines de boue, ce n’était pas un mirage. Par contre, le privilège de voir le stade sous le soleil est encore plus rare, parce qu’il pleut encore. On s’en fout, ce qui compte, c’est que le Sac soit là, à 5 mètres de moi. Putain de soulagement, faut direct propager la bonne nouvelle. Pas le temps d’envoyer la photo que Régis apparaît. Il s’était pris quelques injonctions et a ramené son cul. Sympa, mec. Pour ne pas faire le voyage retour à vide, on prend une pinte. C’est la tournée de Régis. Sympa, mec. Même s’il a failli oublié son portefeuille sur le comptoir. Pas de clope pour aller avec la bière, il a oublié au bureau de tabac le paquet de filtres qu’il a acheté en venant. Dommage. Mais l’essentiel, c’est que ça fini bien, on n’a rien lâché, on s’est bien battu. Bravo à tous. Régis prend sur son dos le Sac lourd comme un cheval mort et manque d’oublier son parapluie. C’est la faute à la pluie qui a cessé … Et moi, alors, j’ai fait le voyage pour rien ? Bin non, je rentre avec la pharmacie qu’on avait aussi laissée sur place.

Et garde à toi, Baptiste, qui a oublié de remettre ton n°12 dans le sac …

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