Score : 3-1 (0-1)
Marqueurs : Che, Sbat, Pascal

Il faut toujours avoir la frite pour aller jouer les Rebelles de Fontenay.
Le cadre rieur de Fontenay en Parisis, ses multiples voies express, ses jolis pylônes, ses champs de patates à perte de vue cultivés par tous les temps par nos amis les Rebelles de Fontenay ! En parlant de temps, il faisait pour une fois carrément beau sur le Parisis ce samedi 2 février, autrement dit, il ne neigeait pas, il n’y avait pas de brouillard, le plafond nuageux était à au moins 138 mètres et malgré les 6°C de température le vent glacial ne faisait ressentir qu’un effet de –2°C, il n’a même pas vraiment plu et le soleil… on en causera après du soleil. Le terrain gras comme une oie gavée à l’approche de Noël était un vrai bonheur pour les courses rectilignes, et les vautrations souples des placages bien appuyés.

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Bref voilà pour le cadre et les conditions idéales ruuugeuubystiques que les amateurs de l’Ovalie en Parisis et les fans des voyages transibériens connaissent bien !

Maintenant parlons du match. Le rugby est un sport bordélique organisé, un foutoir merdique construit, un bazar barbare logique et un boxon pugilesque ordonné, donc qu’on se le dise : pour la guerre il y a la convention de Genève, pour le rugby il y a le règlement ! Et que dit le règlement ? Il dit que lors d’un regroupement autour d’un abruti tombé au sol ou un ramassis d’autres crétins des deux équipes essayent de récupérer le ballon par une série de manoeuvres plus ou moins avouables, deux lignes imaginaires dites de hors-jeu se dessinent (en imagination) au niveau du dernier pied du regroupement sus-mentionné et ce de part et d’autre du regroupement selon la perpendiculaire à l’axe du terrain, cela fait donc une ligne de hors jeu à respecter pour chaque équipe pour ceux qui n’auraient pas bien compris.

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Une fois établi ce point INCONTESTABLE du règlement… la première mi-temps du match, fut l’occasion d’une bonne entame pour les rebelles. Tout à la joie de retâter du ballon après la pause hivernal, les Rebelles font main basse sur la gonfle et sur la première mi-temps. Jeu d’avant tout en finesse, conservation du ballon, saine agressivité dans les déblayages, la quasi-totalité de la mi-temps s’écoule sur le terrain des Petits-Pères.

Tout à la joie de retâter du ballon après la pause hivernale, les Petits-Pères défendent à qui mieux mieux, font tomber les gros d’en face, reculent, repoussent, reculent encore mais semblent atteints d’un mal incurable. Effet du vent ? Congélation cérébrale collective ? Délire hallucinogène ? Ce n’est pas 5 pas 10 pas 15 mais bien 30 fois (à la louche) que les Petits Pères se font siffler. Et pour quoi ? Pour quelques joyeux plongeons ? Ouaip y’en a eu un peu… Pour des petites toutounes en passant ?… Non même pas vraiment… Pour avoir jacassé contre l’arbitre ?… Non !

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Alors quoi bordel ??? Eh ben mon pote t’avais qu’à lire le paragraphe précédent : pour HORS-JEU ! Eh oui 40 minutes, 30 hors-jeux (ok j’exagère, je te le fais à 20, mais pas moins après j’ai plus de marge…), du jeu d’avants, des mêlées, des « à 10 mètres! » et pour finir les Petits-Pères se prennent un essai. Passionnant !

Score à la mi-temps : 1-0 pour les Rebelles. Tchatche à la mi-temps : Boubouche renonce à enseigner le sport en général, le rugby en particulier, Dam s’engage à aller à la manif pour la mariage pour tous si on arrête de faire des hors-jeux, Jérôme promet de ne plus utiliser le mot « concentration » dans ses speechs d’avant match. Moi dans ma tête je me dis que « même les chiens apprennent »… c’est vrai me répondent mes voisins.

Deuxième mi-temps, un soleil printanier fait son apparition timide, les cerveaux des Petits-Pères décongèlent et l’espoir change de camp tout autant que le combat change d’âme. Comme souvent avec nos amis Rebelles, il a fallu aux Petits-Pères une bonne mi-temps à leur foncer droit dans le pack (je rajoute comme des bourrins décérébrés, pour préciser l’autocritique constructive habilement glissée dans ces mots) pour constater que ce n’est sans doute pas là que ça passera. Ca a bien fatigué les Rebelles quand même et malgré leur avantage d’un essai, ils sont moins frais en deuxième mi-temps et commencent à subir la pression d’attaques un peu plus construites des Petits-Pères. Ainsi les Rebelles se font chiper un ballon et les PP aplatissent un premier essai en début du second temps de jeu.

Et là, miracle, gloria sol invictus, le soleil rayonne de tous ses feux comme pour accompagner l’élan nouveau du match. Les oiseaux chantent, l’herbe se remet à pousser, et les cerveaux des PP finissant de décongeler totalement s’écoulent par leurs oreilles (ah non, on me signale que c’est de la terre). L’autre miracle c’est que les PP ne se font pour ainsi dire plus trop siffler, Rico rentré sur le terrain ayant promis de foutre une bouffe au premier qui déconnait… la physionomie du match se transforme donc ; les PP reprennent l’avantage devant et s’imposent enfin derrière, c’est à dire au large. Un deuxième essai suivra, puis un troisième, amenant pour les PP leur première victoire en 2013. Année pour laquelle les PP réalisent un sans faute avec le palmarès étonnant de 100% de réussite sur tous leurs matchs ! A vous les studios.

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